"Jamais personne ne me retrouvera ici", m'avait dit Vadim en débarquant l'hiver dernier. Y ai-je cru moi-même durant toute cette année passée à ses côtés ? Une année à le regarder écrire dans la vieille bibliothèque aux larges baies vitrées tournées vers l'Orient. Pour qui écrivait-il ? Pour lui ? Pour elle ? Pour les pages arrachées de l'histoire du monde ? Pour que je puisse à mon tour raconter son histoire ? Des plaines de l'URSS où il est né en passant par les plus grandes villes d'Europe, de la grâce de l'archipel de Bréhatà