François de Menthon est une figure à demi oubliée du XXe siècle. Et pourtant, on ne peut évoquer la naissance de la JOC, le mouvement Liberté qui diffuse clandestinement un journal de la Résistance du même nom, l'épuration, la création du MRP, le procès de Nuremberg ou les débuts de l'Europe sans rappeler son rôle. Cette biographie attendue de Laurent Ducerf est née d'une thèse d'histoire soutenue en 2000 à l'université Jean-Moulin - Lyon III. L'ouvrage suit le parcours de François de Menthon tout au long de sa vie, en mêlant à la fois l'histoire d'une personne, d'une génération et de la France pour mieux comprendre l'articulation entre la foi et l'engagement d'une figure de la Démocratie chrétienne française. Le rôle joué par Menthon permet en effet d'ouvrir ou de compléter de grands dossiers historiographiques. Président de l'Action catholique de la jeunesse française (ACJF) de 1927 à 1930, il a joué un rôle de premier plan dans la naissance de la Jeunesse ouvrière chrétienne. La Seconde Guerre mondiale bouleverse son parcours. Une étude serrée permet de comprendre comment il a réussi à mettre sur pied un important mouvement de résistance, Liberté. Le chapitre sur le Comité général d'études ouvre un dossier douloureux, celui de l'affrontement entre la Résistance intérieure et la Résistance extérieure. Menthon, très proche de Jean Moulin, s'affirme comme gaulliste, d'où son départ pour Alger en 1943. Commissaire à la Justice puis garde des Sceaux, il élabore la politique dite d'épuration. Ce moment clé de l'histoire de France a été beaucoup étudié, mais jamais du point de vue du ministre de l'époque. C'est ici chose faite. Enfin, l'ouvrage retrace ses années d'activité politique sous la IVe République. Il se consacre en particulier à la construction européenne et fait partie du comité qui donne naissance au conseil de l'Europe.

Dans la solitude d'un cahier d'écolier cartonné de rouge, Joseph-Laurent Fénix a consigné l'histoire de sa vie. De ses débuts de jeune ramoneur surnommé «Souris» à son existence de poilu durant la guerre de 14-18 dont il n'oubliera ni les horreurs ni les camarades disparus, ce récit relate l'histoire passionnante d'une vie humble et authentique.

Réunies dans ce livre, les trente-six biographies de Dames qui ont illustré ou illustrent toujours la Savoie, constituent une véritable retrospéctive animée et vivante de l'histoire de ce pays depuis le XIème siècle jusqu'à l'époque présente.

Emma-Frieda est une jeune allemande plongée dans la France d’après-guerre, en 1953, et qui doit apprendre à s’intégrer dans un pays qui n’est pas le sien, et une région de Haute-Savoie qui l’éloigne peu à peu de son passé. Le roman de Charly Lascoux est un hommage à ses parents et aux épreuves que sa mère a pu traverser durant la Seconde Guerre Mondiale et après son arrivée sur le sol français. Son histoire souligne l’importance des relations humaines et de la solidarité dans une atmosphère encore empreinte de douloureux souvenirs.

L'audace d'un jeune anglais et la force d'un guide de Chamonix, alliés pour partir à la conquête des sommets. Voilà la "cordée royale", Édouard Whymper et Michel Croz, encordes pour accomplir de nombreuses premières dans les Alpes. Mais la "dernière première" de Michel Croz se profile dans l'ombre du Cervin. .. Le 14 juillet 1865, le guide mène au sommet Whymper et cinq autres alpinistes.

Dans ma famille, on a toujours parcouru la montagne. Depuis six générations à Argentière, on y est guide de père en fils. Passionné, mon père fréquentait à longueur de saisons les sombres forêts d'épicéas qui dominent la haute vallée, débouchant sur les alpages déserts, poursuivant ses randonnées vers les sommets pour le seul plaisir. Reçu premier à l'examen de guide dans les années trente, il évoluait avec aisance dans tous les terrains.

Sur les chemins buissonniers des pics et des sommets, Roland Ravanel le maître d'école et guide de Chamonix emmène ses élèves loin, très loin des bancs de la communale. Un récit étonnamment moderne d'un pédagogue avant la lettre, " archaïque " jusqu'à l'avant-gardisme, puisant chez ses ancêtres (la dynastie des " Ravanel à Luc ") les racines d'un " gai savoir " de la montagne.

Mon but est de mettre par mémoires ce qui m'est arrivé de plus remarquable, temps par temps, depuis l'époque de la proclamation du 8 Février 1793 jusqu'à la fin de ma vie ou de la révolution.Le Mauriennais François Molin, né à Lanslebourg en 1752 et curé d'Epierre de 1781 à sa mort en 1835, définit ainsi le projet qui le conduit à prendre la plume pour retracer son itinéraire de prêtre réfractaire jusqu'en 1802.

Il capture littéralement le lecteur en le plongeant dans une série de 25 histoires vraies, époustouflantes, qui défient l'entendement. Toutes sont situées en Rhône-Alpes. Dans cette région, savez-vous qu'un garçon-boucher magnétisa les puissants de ce monde, qu'un apprenti-couturier révolutionna la médecine par le chas d'une aiguille, que la condamnation à mort d'un notaire provoqua la plus retentissante énigme judiciaire du XXe siècle ? Ecrites avec un suspense haletant, ces histoires sont pour la plupart méconnues du grand public, car l'auteur est allé dépoussiérer les archives, percer des secrets... Avec délice, il plonge au coeur du voyage de la première Française de l'histoire à avoir fait le tour du monde. Il raconte aussi l'aventure d'un dé grossissant qui intrigua l'Europe entière, le destin étrange d'avions disparus, de miraculés, de trésors cachés ou de cette paysanne qui n'avala ni boisson, ni nourriture pendant un demi-siècle... Prêts à dévorer tous ces récits ?

Ce livre biographique dévoile l’étonnant parcours d’un prêtre savoyard mort à 37 ans du fait de son engagement dans la Résistance. En moins de dix ans Camille Folliet va vivre un condensé des drames et des aventures de ce milieu du XXème siècle : l’ élan missionnaire suscité par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) dans les années 30, la résistance au nazisme, l’emprisonnement en Italie, les prémices de la Mission de France et la libération de Paris sur les barricades. Cet ouvrage basé sur des archives inédites trace le portrait d’un prêtre hanté par le souci de la justice et de la présence chrétienne dans l’événement. Immortalisé par Doisneau sur une barricade parisienne, Camille Folliet aura traversé l’histoire de façon fulgurante. Ce livre rend hommage à ce Juste qui a réçu la médaille de Yad Vashem à titre posthume en 1990.