Les glaciers furent longtemps objets d effroi, puis d émerveillement. La mythologie et les croyances populaires furent nombreuses et leur évocation dans la littérature romantique sont à l origine de chefs d uvre tel le Frankenstein de Mary Shelley. Leurs observations scientifiques, elles, remontent au début du XVIIIe siècle, mais elles ont connu depuis des développements tout à fait surprenants, auxquels nul ne s attendait. À cette l époque, personne ne soupçonnait en effet que ces études allaient aborder et modifier des champs aussi vastes que l histoire du climat, la préhistoire humaine, l étude du relief terrestre, le modelage du paysage, l évolution et la répartition actuelles des espèces, l évolution biologique et même la musicologie ou l épidémiologie.Dans l histoire humaine également, les glaciers ont joué un rôle longtemps insoupçonné : le peuplement des Alpes suit leur retrait, les périodes de crue correspondent à des replis humains.

Faire connaître le quotidien d'un Annécien des vieux quartiers populaires dans les années 30-40 est la seule ambition de ce récit qui se situe dans notre belle Cité dont l'histoire et les personnages célèbres font l'objet de nombreux écrits. Mais quelques facettes et événements d'une époque récente, s'ils subsistent encore dans quelques mémoires, ne sont pas toujours connus des touristes comme des nouveaux habitants, c'est pourquoi il m'a semblé nécessaire d'en laisser une trace.

Avec le petit ramoneur, la Savoie entre, dès le XVIIIe siècle, dans l'imagerie populaire française. Bien avant la fraîche montagnarde à la chevelure enserrée dans la frontière de velours, brodée d'or, l'enfant déguenillé, au visage barbouillé de suie, portant sur son dos le hérisson de fer et la caisse hébergeant la marmotte apprivoisée, est le stéréotype de la province. Le terme de Savoyard devient un nom commun, qui s'identifie à celui de ramoneur. Cette acception a été officialisée par les lexicographes.

Le 21 juillet 1832, l'auteur des Trois Mousquetaires part pour La Suisse et les Alpes sur les traces de Chateaubriand, Byron, Lamartine et Hugo.